« Finir les réformes à l’herbe » « Finir les réformes à l’herbe »
Le Gaec Alhéritière limite les frais d’engraissement grâce aux prairies.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
«Ce printemps, nous avons engraissé six vaches, uniquement à l’herbe », se félicitent Sandrine et Sylvain Alhéritière, en Gaec avec leur fils Sébastien. À la tête de 140 charolaises à Issoudun-Létrieix, dans la Creuse, les trois associés renforcent ainsi l’autonomie de leur exploitation. La pousse de l’herbe, favorable cette année, a suffi pour la finition de toutes les femelles choisies à la fin du mois de mars. Début juillet, toutes sont parties à l’abattoir, grâce à un planning de pâturage très calculé. Celui-ci est calé selon les préconisations de la chambre d’agriculture et du programme Herbe et fourrages du Limousin.
Cette année, pour faciliter les pesées, une parcelle située près de la stabulation était mobilisée pour les six vaches. « C’est l’une des prairies les plus productives de l’exploitation, explique Sébastien. D’une superficie de 2,3 hectares, elle a été divisée en cinq paddocks égaux avec des clôtures électriques. Un abreuvoir, placé au centre, est toujours accessible pour faciliter le travail. Les vaches changent de paddock tous les quatre à cinq jours et consomment quotidiennement de l’herbe riche. »
Lâcher tôt
En 2015, la production d’herbe de la prairie n’avait pas suffi, à cause de la sécheresse qui a sévi à partir de la mi-juin. Une ration d’enrubannage avec céréales et complémentaire a pris le relais. Même dans ce cas, la marge est restée intéressante par rapport à une ration à l’auge. « La technique est adaptée aux vaches vides et sans veau, et sans problèmes sanitaires, souligne Justine Mandonnet, conseillère à la chambre d’agriculture. Pour les finir début juillet, elles doivent être lâchées le plus tôt possible, dès que la somme de températures atteint 300 °C. »
Seules les vaches vides ou celles qui ont perdu leur veau pendant l’hiver répondent aux contraintes de la technique. « L’alimentation à l’herbe bénéficie d’une bonne image auprès des consommateurs, ajoute Sébastien. C’est pourquoi nous envisageons de vendre ces animaux en direct. »
[summary id = "10023"]
Pour accéder à l'ensembles nos offres :